FASHION REVOLUTION, LA MARQUE SLOW FASHION THELMA ROSE RACONTE
- Article mis à jour le 19/04/22 -
Souvenons-nous ! En 2013, accident du Rana Plazza
Le 24 avril 2013, s'écroulait le Rana Plaza à Dacca au Bangladesh. Cet immeuble abritait des ateliers de confection travaillant pour le compte de la fast fashion et de grandes marques main stream. L'accident entrainait la mort de 1200 ouvriers et en blessait plus de 2000.
Cet événement, devenu bien malgré lui le symbole d'une industrie textile dysfonctionnelle et opaque, révélait au monde entier les coulisses de la planète fashion avec ses conditions de travail désastreuses, ses salaires minables, ses heures insoutenables et le non-respect des normes de sécurité. Il allait ainsi déclencher une prise de conscience massive et mondiale.
Le collectif Fashion Revolution pour une mode plus juste et équitable pour l'homme et l'environnement
Chaque année à date anniversaire, le collectif FASHION REVOLUTION incite chacun.e à consommer la mode autrement, à s'interroger sur ceux/celles qui la fabriquent et à réfléchir aux atteintes portées à l'humain et à l'environnement tout au long de ce processus complexe. Et bien sûr, Thelma Rose soutient cette initiative pour plus de transparence sur la chaine de valeur.
Le secteur du textile, quelques infos clés :
- Les matières les plus utilisés sur le secteur sont les matières synthétiques (polyester, nylon, acrylique...). Pétrosourcées, elles sont extrêmement polluantes. Plus encore, elles relâchent des microfibres plastiques à chaque lavage. Une fois libérées, ces microparticules de plastiques, invisibles à l'oeil nu, se logent partout dans l'écosystème marin.
- Le coton est sur la deuxième marche du podium en termes de fibres utilisées. Pourtant, sa culture représente une véritable catastrophe écologique car elle est extrêmement gourmande en pesticides et en engrais (fertilisants à l'azote, phosphore) avec un impact majeur sur les écosystèmes locaux. La culture du coton a également grand-soif. A titre d'exemple, pour la confection d'un seul tee-shirt, il faudrait l'équivalent de 70 douches. Il est donc nécessaire de détourner l'eau des rivières, lacs, nappes phréatiques pour irriguer les champs.
- Autre marqueur de ce dysfonctionnement, la Chine produit 22% du coton mondial dont 84% proviennent de la région du Xinjiang et donc du travail forcé des Ouïgours.
- Depuis 20 ans, la France a perdu les deux tiers de ses effectifs sur le secteur du textile et plus de la moitié de sa production.
- En 2019, 87% des textiles et de l'habillement achetés par les Français sont importés.
- Nous achetons deux fois plus de vêtements qu’il y a 15 ans mais les conservons moins longtemps. En cause ? La baisse de qualité d'un vêtement à la mode devenu jetable.
- Plus encore, nous ne portons que 30% de notre garde-robe. Autrement dit, 2 articles achetés sur 3 restent au placard.
A la question légitime "who made my clothes" ?
Voici notre réponse en image !
Victoria établit le patron de nos vêtements. Elle trace la position des coutures, des poches, des manches, identifie les particularités d'exécution du modèle, vérifie les longueurs et les proportions et inscrit toutes les caractéristiques du vêtement. C’est grâce à elle que notre collection passe du dessin au patronage puis au prototype.
Cécilia confectionne pour nous les ceintures Eva formées en cuir pleine fleur (partie supérieure du cuir et tannée végétalement) que vous appréciez tant ! Elle a mis au point avec nous le prototype de ceintures dessinées spécialement pour accessoiriser les robes Thelma Rose.
On vous le disait, en octobre dernier, nous avions été obligées de retrouver un atelier en urgence. Georges et toute son équipe avaient accueilli Thelma Rose pour nous l'espérons une longue collaboration.
L'équipe intervient sur toutes les phases de la confection du vêtement : la mise au point des modèles grâce au savoir-faire précieux de Viviane (en haut à droite), la réalisation des prototypes jusqu'à validation DU modèle, des premières de série puis de la production, le repassage et d'autres étapes encore...Un grand merci à ces doigts de fées !
La fashion revolution, c'est bien sûr l'occasion de communiquer sur ce circuit court qu'est le made in France. C'est montrer les visages de celles et ceux qui oeuvrent collectivement pour vous offrir de beaux vêtements. C'est aussi une opportunité supplémentaire de sensibiliser à l'impact du textile. Mais c'est aussi un grand moment de gratitude, un merci publique et fort que nous adressons à l'ensemble de la chaine humaine constituée autour de l'équipe Thelma Rose. MERCI !
Encore un peu de littérature sur les modes de consommation et le textile :