DEMAIN, TOUS MADE IN FRANCE ? | Thelma Rose
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DEMAIN, TOUS MADE IN FRANCE ?

Alors que la crise du Covid est venue révéler de manière presque insupportable la grande dépendance de la France à la Chine et de facto notre vulnérabilité, à l’heure où les consciences convergent vers l’envie d’un monde nouveau, nous avions envie de reposer les bases du Made in France, ses avantages mais aussi les limites jusqu’à questionner le côté illusoire d’un 100% made in France. DECRYPTAGE !

made in france

COMMENT RECONNAÎTRE UN PRODUIT MADE IN FRANCE ?

LA MENTION MADE IN FRANCE SUR L'ÉTIQUETTE, VEUT-ELLE DIRE 100% MADE IN FRANCE ?

Matières premières issues de pays différents, assemblage ou fabrication dans différentes usines et pays, l’origine d’un bien peut être relativement complexe à établir. Dans ce cadre, le code des douanes communautaires fait autorité. Sont considérés comme « made in France » les marchandises originaires du pays où a eu lieu la dernière transformation ou ouvraison substantielle ayant abouti à la création d’un produit nouveau OU (et ces 2 lettres ont leur importance) dont 45% de la valeur ajoutée a été réalisée en France.

 

La mention « made in France » peut donc être apposée sur un produit entièrement conçu en France mais vous pourrez aussi le retrouver sur des biens dont seulement une partie de la fabrication a été réalisée dans l’hexagone.

Face à la complexité et au flou de la réglementation, pas toujours facile de s’y retrouver en tant que consommateur !

 

D’autant que l’apposition du "made in" n’est pas obligatoire pour les produits mis en circulation sur le territoire de l’Union Européenne, à l’exception des denrées alimentaires. Pourtant, nous avons pris l’habitude de lire les provenances. Et certains commerces, tels que The Trust Society, propose une totale transparence des produits made in France

LES LABELS ? GARANTIE D’UN "VRAI" MADE IN FRANCE !

Pour garantir une origine « fully-patriotique », plusieurs labels apportent des cautions supplémentaires et préviennent d’achat made in France…lointaine.

Parmi eux :

  • Origine France Garantie : La certification Origine France Garantie assure la traçabilité d'un produit en donnant une indication de provenance claire et objective. Il impose de répondre à 2 critères de manière concomitante : le lieu où le produit prend ses caractéristiques essentielles doit être situé en France ET à minima 50% du coût de revient doit être réalisé dans l’hexagone. A noter, ce seuil minimal est variable selon les secteurs.

Prenons l’exemple d’un tee-shirt dont 50% du prix de revient est acquis en France mais dont une partie de la confection est délocalisée. Celui-ci ne peut bénéficier du label Origine France Garantie, car une partie de ses caractéristiques essentielles résulte d’opérations de fabrication made in ailleurs.

  • France Terre Textile labellise les marques réalisant 75 % de leur production sur le territoire français (de la réalisation du tissu à la confection) selon des critères de fabrication en circuit court, de qualité et RSE.

D’autres labels régionaux ou sectoriels, comme Produit en Bretagne ou Terre textile Alsace, informent les consommateurs sur des provenances plus locales. Mais comme souvent, il y a un « mais » ! Les labels sont coûteux et il arrive souvent que les marques engagées n’ancrent pas leur démarche avec des certifications qui viendraient encore grever leurs coûts de revient. C’est le cas par exemple de la marque de prêt à porter féminin Thelma Rose. Bien que les produits soient direct-to-consumer et donc « abordables », la marque reste très attentive à la gestion de la chaine de valeur et préfère à ce stade ne pas labelliser la collection.

demain, tous made in france ?

LE COVID : LA CRISE DE TROP ?

Depuis plusieurs années, la remise en question croissante de nos fonctionnements a conduit nombre d’entre nous à faire évoluer la manière dont ils consommaient vers des achats plus conscientisés. La dynamique du consommer moins mais mieux oriente davantage les gestes des consommateurs aujourd’hui.

 

Eviter de céder aux sirènes de la tentation : tout, tout le temps, à n’importe quel prix. Privilégier la qualité au détriment de la quantité. S’assurer de la valeur d’un bien en regardant les conditions de production et les provenances (pour éviter les coûts cachés supportés par l’environnement et l’humain). Penser durabilité via l’acquisition de produits exigeants mais aussi satisfaction à long terme. Peut-être même éviter les marques mass market et donc les destockages massifs comme le blackfriday ou la destruction des invendus. Evoluer vers le 0 déchet (…) Tous retiennent ici l’impact de leur consommation et la notion d’achat responsable.

 

En cause ? Des prises de conscience successives liées à l’urgence environnementale, aux délocalisations massives, à des accidents tels que le Rana Plazza, au ras le bol de l’hyperconsommation ou encore ce que certains appellent le néo-colonialisme économique !

 

Mais ce que n’avait pas encore complètement révélé le cours des choses, c’est notre insupportable dépendance à la Chine et notre grande vulnérabilité. C’est aujourd’hui chose faite !

 

La Chine ! Centre névralgique de l’économie mondiale ! Au cœur de la chaine de valeur de l’industrie automobile, dominant largement l’industrie textile mais aussi celle des composants électroniques. Pas mieux sur le secteur pharmaceutique avec l’importation de 80% des principes actifs des médicaments. Sans parler du jouet ! Et alors que l’immense moteur tombe en panne, que se passe t’il en France ? C’est la rupture !

 

Bas les masques ! La crise du Covid est aussi celle de la globalisation.

 

Et alors que le confinement nous a invités à une longue réflexion, chacun a eu le temps d’analyser, prendre du recul et envisager ce que pourrait être pour lui le monde d'après. Nouveaux comportements ? Nouveaux réflexes ? Nouvelles politiques ? Un sondage Odoxa-Comfluence pour « Les Echos » et Radio Classique confirme cet élan : les Français ne veulent pas que l'après-covid ressemble à l'avant.

 

Ils se disent prêts à une hausse des prix en contrepartie de la relocalisation des productions essentielles et d'une poussée du « made in France ». Pour 93% d’entre eux, l’exécutif doit garantir l’autonomie agricole de la France mais aussi prendre des mesures pour la relocalisation des entreprises industrielles françaises à 92 %. Selon 91% d’entre eux, ils doivent en outre favoriser la recherche et la production des laboratoires pharmaceutiques français et étrangers dans notre pays.

 

Fini les poulets lavés à l’eau de javel made in USA, les guirlandes électriques de Noël made in China ou les tee-shirts moins chers qu’un sandwich donc !

ACHETER FRANÇAIS, UN ACTE CITOYEN ET ENVIRONNEMENTAL

Dans ce contexte, recentrer sa consommation apparaît comme un acte hautement citoyen.

 

Acheter local, c’est avoir un impact positif majeur sur l’empreinte carbone. A l’évidence, un jean qui a fait 1,5 le tour de la planète pour arriver dans nos armoires n’a pas le même impact que celui qui a fait 300 kms. Et si l’on prend ce seul paramètre, il y a une urgence à freiner la circulation mondiale des marchandises. 

 

Les normes sont hétérogènes d’un pays à l’autre. Et dans bien des cas, il est préférable d’acheter français ou européen pour plus d’exigence. Autre marqueur de la crise actuelle, la pérennisation des savoir-faire sur notre territoire devient fondamentale. Certains pensent en outre que le Made in France est gage de qualité. Ça l’est mais ce n’est pas une garantie absolue.

 

Dernier point, et non des moindres, acheter français dynamise nos économies locales. Il favorise les échanges locaux, garde voire crée de nouveaux emplois sur notre territoire en évitant les délocalisations.

 

Mais au-delà de cet achat « citoyen », au-delà des éléments pré-cités assez pragmatiques finalement, l’achat made in France permet parfois de connaître l’histoire d’un bien faite de détails, d’anecdotes, de contraintes et de succès, de mettre derrière lui un visage, un sourire et de comprendre un état d’esprit. C’est alors regarder son achat en savourant pleinement d’où il vient, comment et pourquoi il a été fabriqué.

 

Dans ce cas, l’objet en question n’a plus seulement « vocation à » mais il arrive chez nous avec toute son humanité et cela change tout !

ET POURTANT, PAS SI SIMPLE !

Pourtant, cet achat qui fait sens n’est pas toujours aisé à trouver.

 

Profitant de la flexibilité réglementaire, certains acteurs n’hésitent pas à jeter le flou sur l’étiquette en revendiquant de manière un peu rapide le Made in France. Pour eux, seule une étape de fabrication, infime mais bien plus couteuse que l’ensemble, est réalisée dans l’hexagone.

En cause ? La différence de coût d’un pays à l’autre ! Reprenons l’exemple du tee-shirt qui aurait été entièrement confectionné au Bangladesh pour 2€. Il suffirait donc de réaliser une dernière opération à 2€ pour que celui-ci puisse être estampillé made in France. Vous me suivez ?

L’autre astuce consiste à préciser « designed in France » « pensé en France ». Car lu en diagonale, ça passe très bien, je vous assure ! Et si cela n’est pas faux, bien sûr la marque est française, cette pratique reste fallacieuse. Car le Made in France est un argument marketing fort avec à la clé, une véritable opportunité d'améliorer son image de marque et par la même, d’augmenter significativement son chiffre d’affaires.

Acheter français, c’est en outre supporter un coût unitaire plus important.

 

Les Français sauront-ils confirmer leurs intentions et s’inscrire réellement dans une consommation patriotique sur le long terme ? S’ils sont prêts à acheter leurs légumes auprès du producteur local ou leur robe Thelma Rose confectionnée en France au lieu de 3 pièces made in China, sauront-ils acheter leurs médicament ou même leur machine à laver 2 à 3 fois plus cher ? Dans ce cas, l’achat made in France pose clairement la question de l’accessibilité et cette seule revendication sur l'étiquette ne sera pas assez forte pour convaincre.

 

Pour de nombreux acteurs, il faudra revoir sa copie et s’ouvrir à d’autres arguments, et notamment celui de la durabilité, à l’image de Kippit avec sa bouilloire durable et intelligente ! 

Au-delà du coût, le manque de visibilité peut également s’avérer être un autre frein important. Il existe une multitude d’acteurs éparpillés. Alors, où les trouver ? Comment choisir ? Il faut parfois être très motivé et chercher… beaucoup ! Parfois, le produit « parfait » est difficile à dénicher. Et parfois, il n’existe pas, enfinnn plus !

La solution ? Développer l’offre en ré-industrialisant le pays alors que nous nous échinons depuis des décennies à créer une France sans industrie. A l’évidence, cela permettra d’accroitre le dynamisme économique, de stimuler les compétences nationales, de soutenir l’emploi et de répondre aux injonctions environnementales, sans parler de redonner à la France son indépendance. 

demain, tous made in france

Pourtant, la restructuration des écosystèmes productifs et les investissements importants qu’elle demanderait, la question de la proximité spaciale entre les villes et les industries, le reploiement et la valorisation des savoir-faire stratégiques nécessitent des décisions très profondes et la mise en place de politiques publiques structurelles et territorialisées.

 

Recentrer sa consommation et la production autour du made in France n’est par conséquent pas sans soulever quelques problèmes jusqu’à questionner son côté illusoire. Cela étant, la réponse ne peut être aussi tranchée. Elle doit être nuancée entre ce qui peut être accompli aujourd’hui et ce qui pourra l’être demain à condition d’une détermination politique et d’un engagement réel de la part des marques et des citoyens. Car cette orientation nous appartient à tous. Elle est le fruit d’une action collective, d’une implication de chacun à son niveau, par nos décisions et nos gestes quotidiens.

 

A l'évidence, nous recentrer de manière locale nous permettra d’avancer un pion vers le monde de demain. Avons-nous le choix ? Pas si notre objectif commun est d’offrir un monde durable à nos enfants.

FOCUS SUR LA MARQUE 100% MADE IN FRANCE THELMA ROSE

 

Thelma Rose propose sa collection de basiques (féminins) aux super pouvoirs et revendique un positionnement Slow Fashion aux antipodes de la mode jetable, des productions délocalisées ou des prix psychologiques. 

La marque revisite ainsi les incontournables de la garde-robe féminine : le débardeur, la jupe longue ou la petite robe noire (...). Elle se distingue notamment par son souci du détail derrière ses lignes intemporelles, la qualité supérieure de ses matières et l’image douce et positive qu’elle renvoie aux femmes. La marque digitale est 100% made in France et certifiée Origine France Garantie. Les matières éco-conçues (fils Lenzing) sont tricotées en France et en Italie. Elles sont certifiées Oeko-Tex. 

La distribution se fait essentiellement en direct via l’e-shop www.thelma-rose.com. Réduire les intermédiaires permet ainsi à la marque (DNVB) de rendre la qualité la plus accessible possible.

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